© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
Cela fait maintenant un peu plus d’un an que nous avons la dreamhouse.
Nous avons pris le temps de laisser passer les quatre saisons avant de prendre les grandes décisions de rénovation.
Nous l’avions visitée la première fois en été, par très beau temps mais nous connaissions la réputation climatique du Morvan (il fait froid par chez nous). Avant de tout casser, il nous fallait voir comment cette petite bâtisse 1900, presque pas isolée et chauffée par une chaudière au fuel d’un autre âge, allait affronter l’hiver. Bien nous en a pris et je ne peux que vous conseiller de faire de même si un jour la question devait se poser pour vous. Sauf si vous avez déjà une certaine expérience, ce qui n’était pas du tout notre cas.
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L’avantage d’avoir été patients (chose assez peu naturelle chez nous !), c’est qu’on a énormément profité de la maison la première année (depuis que les travaux ont commencé, elle est complétement inhabitable).
Comme on avait la chance de pouvoir travailler à distance, on y a vécu quasiment à mi-temps. On a découvert l’équilibre incroyable que ce partage entre ville et campagne pouvait apporter.
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Il y a un rapport à soi-même à la campagne qui est bien différent de celui de la ville, c’est évident. La proximité avec les animaux (sauvages pour certains), le rythme des jours, les changements de luminosité… tout cela nous rend contemplatifs, nous apaise, nous assagit de l’effervescence urbaine.
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À Paris, on est connecté non stop. À la campagne on l’est aussi (pour notre travail c’est indispensable) mais autrement, de façon beaucoup plus détachée. On est beaucoup plus éloigné des actualités aussi. En fait c’est un peu comme pendant le Tour du monde. On est au courant avec un petit différé quand il se passe quelque chose d’important mais sinon, on est trop occupé pour consacrer trop d’énergie à l’écoute permanente du monde. C’est un paradoxe particulier : être beaucoup plus « présent » au monde mais avec une certaine distance vis-à-vis de ce (faux ?) sentiment de proximité qu’offrent les médias et autres réseaux sociaux du XXIe siècle.
Je me trompe ou ne recherche-t-on pas tous un peu cette juste distance de nos jours ?
© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
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