Misc Healthy Food

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Du cabinet médical aux étagères de ma bibliothèque…

Ce post (très perso), cela faisait longtemps que je souhaitais l’écrire. Je voulais avoir suffisamment de recul pour partager mon retour d’expérience sur, non pas un régime, mais un changement de régime alimentaire et une volonté de manger mieux.

Enfant, j’ai eu la chance d’avoir une alimentation très saine à base de légumes frais du jardin et d’huile d’olive. Jeune adulte, en bonne parisienne pressée, j’ai succombé, comme beaucoup, à la facilité de la fast et junk food. Par chance, mon métabolisme gérait plutôt bien, alors que je ne faisais pourtant pas une once de sport.

Jusqu’au jour où j’ai arrêté de fumer… et commencé à grossir. Ensuite il y a eu le Tour du monde et son dernier trimestre fatidique Brésil-USA-Canada, les pires pays pour la ligne ! À cela se sont ajoutés de gros stress émotionnels et une maladie de la thyroïde que mon endocrinologue a eu beaucoup de mal à stabiliser. Les mois passaient et je ne cessais de prendre du poids jusqu’à ce que mon médecin se transforme en nutritionniste et établisse un bilan de mes habitudes alimentaires.

Misc Healthy Food

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

La stratégie pour initier les changements à mettre en place n’était pas révolutionnaire (moins de sucres, de graisses et de féculents, plus d’exercice, de fruits et de légumes) mais le changement le plus radical fut pour moi le petit déjeuner. Fini le jus d’orange, et sa dose de sucre injectée à jeun qui ne faisait qu’appeler l’envie d’autres sucres. Fini les céréales bien pratiques mais beaucoup trop caloriques. En privilégiant pain de seigle et produits laitiers au réveil, mes envies de sucre et de gras ont fortement diminuées et, de fil en aiguille, j’ai perdu du poids sans faire de régime à proprement parlé. Je n’en revenais pas moi-même ! Comment un si petit changement d’habitude alimentaire pouvait avoir un si grand effet ?

Plus les mois ont passés, plus l’attrait pour la nourriture simple et saine s’est ancrée dans ma routine et, par ricochet, celle de Benjamin. Nous avons considérablement réduit nos apports carnés, banni le veau et l’agneau (parce que je refuse de manger des « bébés » animaux) ainsi que les plats cuisinés. Fini la virée hebdo au Monop, maintenant, j’achète tout au marché, deux fois par semaine. Je privilégie les productions locales, de saison et la qualité plutôt que la quantité. Si ce sont mes problèmes de santé qui ont déclenché ma prise de conscience, ce sont nos préoccupations éthiques et environnementales qui nous guident au quotidien. Pas de façon sectaire, juste consciente. On ne s’empêche ni de picorer du saucisson avec un verre de ratafia, ni d’aller au Mac Do d’Avallon manger nos burgers face aux chevaux… on le fait juste modérément.

N’étant pas une cuisinière émérite, je me lance rarement sans avoir préalablement consulté une recette. Pareil pour Benjamin qui est le vrai cuistot de la maison. Comme on est pas du genre à cuisiner avec l’iPad en équilibre entre l’huile et le vinaigre, on préfère un classique bouquin de cuisine. Et les livres, moi, j’aime en parler ici. Alors voici ceux qui ont rejoint les étagères de ma bibliothèque ces dernières semaines.

Je commence par Les soupes et bouillons repas les plus faciles du monde (6,95 € chez Hachette Cuisine) dans la collection Simplissime. J’aime beaucoup le concept de l’hyper simplicité : pas plus de 6 ingrédients par recette, tous photographiés ; un temps de préparation réduit et des explications très courtes. Tout repose sur des associations, souvent originales, d’ingrédients faciles à trouver en épicerie. Quand on aime les plats uniques, ce petit livre est aussi pratique pour des soupes chaudes en hiver que froides en été.

Misc Healthy Food

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Autre petit livre pas cher répondant à nos préoccupations alimentaires, Mes petites recettes magiques végétariennes (6 € aux Éditions Leduc). Attention si vous avez besoin de visuels pour vous lancer (c’est mon cas), il n’y a aucune photo dans cet ouvrage plutôt axé sur les céréales et les graines. Ce côté austère ne rebutant pas Benjamin, il a déjà testé plein de recettes salées et sucrées, du gratin aux pommes de terre et champignons à la mousse très soyeuse au chocolat.

Toujours végétarien mais abondamment illustré cette fois-ci, le Végétarien et Gourmand de l’incontournable site Marmiton (8,99 € aux Éditions Playbac). Ici, la plupart des classiques de la cuisine française et exotique sont revisités en version végétarienne (pot au feu, cassoulet, hachis parmentier, moussaka, cannellonis, nems…) et, comme les recettes sont celles des internautes, on retrouve le coté participatif de Marmiton avec les variantes et les petites astuces de la communauté.

Parce que notre Tour du monde nous a confirmé que la cuisine asiatique est de loin la plus saine du monde (et la thaïlandaise de loin une des plus savoureuses), l’ouvrage La cuisine thaïlandaise rapide et facile (24,95 € chez Phaidon) nous a conquis tous les deux. Il compile 100 recettes, à faire en 30 minutes maximum à partir d’ingrédients faciles à trouver au marché ou dans les épiceries asiatiques. Une façon gourmande de voyager les pieds sous la table !

Misc Healthy Food

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Autre ouvrage sur les étagères de notre bibliothèque, Le meilleur de la cuisine saine (15 € chez Marabout) dont l’objectif affiché est d’être un guide parmi tous les régimes alimentaires qui existent : sans gluten, paléo, végétalien, crudivore… Nous avons même poussé la curiosité jusqu’au C’est décidé, je deviens Vegan (9,95 € chez Hachette Pratique). Non pas que nous ayons pour objectif de bannir tous produits d’origine animale de notre alimentation (on adore beaucoup trop le fromage !) mais l’idée de découvrir des alternatives nous plait bien. Il existe beaucoup de céréales, de graines, de légumineuses et d’oléagineux auxquels on ne pense pas spontanément. Classées par rubriques comme « Je ne veux pas passer ma vie en magasin bio » ou « Je prépare un repas à emporter », les photos font clairement saliver. On est loin de l’idée tristoune qu’on peut se faire de la cuisine vegan, les recettes font au contraire tellement envie qu’on veut toutes les tester !

Dans la catégorie « beaux livres », j’ai offert à mon jardinier de mari Fourche & Fourchette (29,95 € chez Tana Éditions). C’est un ouvrage atypique, mi livre de cuisine, mi reportage journalistique et militant, qui compile des « recettes de paysans-cuisiniers qui valorisent les pratiques d’une agriculture vivrière, saine et humaine, guidés par le bon sens plutôt que par le sens du profit et qui préparent des produits et des plats qui nous reconnectent avec la terre et avec ceux qui nous nourrissent ». Si, comme nous, les thématiques écologiques de décroissance vous intéressent, ce livre est une petite pépite.

Et pour terminer, la semaine dernière, alors que je m’apprêtais à publier ce post, les Éditions Marabout m’ont fait la surprise de m’adresser l’ouvrage de Maïtena Biraben et Pierre Etchemaïte Légumes, ils vont vous surprendre (15,90 €). Je ne l’ai pas encore lu en totalité mais je peux déjà vous dire que je l’adore ! La couv’ déja ! Non mais cette beauté, on dirait un Arcimboldo 2017 ! Je suis aussi complétement fan de l’approche éditoriale qui consiste, à partir d’un légume que nous connaissons tous (aubergine, courgette, fenouil…), à le décliner en recettes toutes simples et rapides avec en bonus des conseils pour bien les choisir et bien les conserver.

Misc Healthy food livre Marabout

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Misc Healthy food livre Marabout

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Voilà, si vous aussi vous avez des conseils de lecture, n’hésitez pas à les partager ! On a jamais trop de livres ! Et, parce qu’une chose en amenant une autre, je voulais aussi partager ici une découverte de Benjamin qui, dans notre quête de nourriture saine, a commencé un potager dans notre dreamhouse : c’est le site de la petite maison de production grainière Le Biau Germe. C’est là qu’il achète ses graines bio maintenant. Il y a découvert des variétés anciennes de légumes rustiques et, entre nous, on ne peut plus l’arrêter, surtout depuis qu’on a la satisfaction indescriptible de manger nos premiers légumes « dreamhousiens » 😉