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Mais cette fois ci, c’est sûr, ce sont les derniers membres de la Kot le Chat Family !
Par où commencer ? La Dreamhouse et sa famille de chats sauvages sont indissociables. Nous nous occupons de ces « chats libres » depuis notre première rencontre avec eux. Ce sont des chats nés dans les granges des anciennes fermes de nos deux proches voisins, tout deux décédés. Des chats, tous issus de la même famille, qui n’appartiennent à personne, dont personne au hameau ne s’occupait vraiment à part en les nourrissant mais sans jamais les stériliser.
Au fil des années, nous avons tissé avec eux un lien particulier, les nourrissant, les soignant quand ils se laissaient approcher. Certains n’ont jamais accepté notre main, d’autres ont mis des années avant de nous faire confiance. Beaucoup ont disparu sans que nous sachions ce qui leur était arrivés. 5 sont décédés et sont enterrés dans notre jardin, sous un grand charme qui scintille à la tombée de la nuit.
Nous en avons déjà adopté 3 : Kot en novembre 2015. Blanket à l’été 2017 et Resku en juillet 2018. Il n’était pas question pour nous d’en adopter plus. Il était même urgent de stopper les naissances. Nous avons donc décidé de prendre en charge la stérilisation de tous les chats de cette famille. Petit à petit, nous y sommes parvenus à l’exception de Rouquemoute, une chatte âgée et chétive, dont les vétérinaires nous disaient qu’elle ne supporterait pas l’anesthésie générale. Ils ne voulaient pas lui prescrire de pilule contraceptive non plus.
Ce qui devait arriver, arriva donc, Au printemps dernier, deux petits que nous avons baptisés Kaï & Kann sont nés. Kann (le petit roux) avait tout juste 2 mois quand il est mort, sur le coup, écrasé. Il s’en est fallu de peu pour que Kaï (la petite rousse et blanche) s’en sorte. Elle était encore si petite. Nous étions effondrés. Nous avons décidé de l’adopter. Elle vit avec nous désormais et elle est stérilisée.
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Kaï à peine adoptée, Rouquemoute a refait une portée. Nous la trouvions particulièrement grosse mais, quand elle a accouché, au 1er septembre, nous étions loin de nous imaginer que c’était d’une portée de 7 !! Nous n’avions jamais connu de portée supérieure à 4 chatons. Sur une chatte si frêle, c’était à peine croyable. D’ailleurs, un chaton était sous-développé, très faible et ses yeux très malades. Il pesait 180 grammes. Nous pensions qu’il n’allait pas survivre. Mais nous avons réussi à l’attraper et à l’emmener chez le vétérinaire, qui d’ailleurs était très peu optimiste quand à ses chances de survie. Mais nous l’avons biberonné, nous avons soigné ses yeux, nous avons conjuré son hypothermie en lui faisant des bouillottes et en le plaçant sous une lampe chauffante jours et nuits. Et, ce petit rescapé, qui s’est avéré être une petite louloute, s’en est sorti. Baptisée Krevet, nous l’avons bien sûr adoptée.
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Je pensais confier ses frères et sœurs à l’adoption mais deux chatons ont disparu lors d’une tempête. C’est alors que nous avons décidé de les prendre à l’intérieur de la maison car nous ne savions pas ce qui leur était arrivés et si cela risquait de se reproduire. Peu de temps après, l’un des 5 chatons restants est tombé malade. Nous l’avons emmené chez le vétérinaire qui a diagnostiqué une crise de coryza et lui a prescrit un traitement. Ça ne l’a pas soigné. Il est mort dans mes bras dans d’affreuses souffrances. Ses poumons étaient trop atteints. C’est allé très vite. Nous étions anéantis, nous n’avions jamais perdu de chatons comme cela. À partir de ce moment là, l’adoption n’était plus envisageable. Nous ne savions pas si ses frères et sœurs allaient eux aussi tomber malades et partir en 48 heures.
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Nous avons donc décidé de tous les garder avec nous : Krevet la biberonnée (la 3 couleurs), Kéfir (la tigrée à poils longs) que nous voulions adopter dès le départ mais aussi Kyoto (la petite blanche) et Kyubi (le roux à poils longs). Tous ont été vus par un vétérinaire, vermifugés puis vaccinés. Nous étions soulagés de les savoir protégés. D’ici mars, quand ils auront atteint l’âge requis nous les ferons stériliser. La santé de Rouquemoute s’étant améliorée (2 ans de bonne alimentation, ça compte), nous avons pu la faire stériliser. Elle a depuis fait une complication post-opératoire, une hernie abdominale, qui a nécessité une seconde chirurgie lourde mais ça va, elle est tirée d’affaire !
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Le coût financier de toutes ces prises en charge est faramineux. Je m’étais rapprochée d’une association locale au moment où je voulais les confier à l’adoption. Sur les conseils de cette association j’avais demandé au Maire de notre commune si nous pouvions avoir des « bons » de stérilisation (il paraît que c’est à présent une obligation légale pour les communes de faire stériliser les chats errants de leur territoire) mais rien n’était prévu en ce sens.
La dame qui gère la petite association m’a alors proposé de bénéficier, pour la stérilisation et uniquement pour la stérilisation, d’un tarif négocié auprès du cabinet vétérinaire où nous allons. Ça représente une réduction d’environ 40%. Comme nous avons 4 femelles et 1 mâle, c’est appréciable car l’opération des femelles coûte le double de celle des mâles ! Mais ça n’en demeure pas moins un budget conséquent, surtout en addition avec tous les frais déjà engagés.
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Pour m’aider à financer ces opérations, j’ai eu l’idée d’une vente caritative sur mon compte Instagram au profit des frais vétérinaires de ces chatons. Quelque chose qui allie ma région d’adoption et la déco : une sélection de 9 de mes photos du Morvan, imprimées sur toile, à la façon de tableaux. 3 triptyques représentant les saisons automnale, estivale et hivernale. Cette modeste initiative a rencontré un élan de générosité auquel je ne m’attendais pas du tout.
Beaucoup d’abonné.e.s m’ont parlé, parfois pour la première fois, en me remerciant de ce que nous faisions pour ces petits chats, en me remerciant aussi pour mes partages sur Insta ou sur Misc, pour mes conseils DIY, mes inspirations déco, pour leur avoir fait découvrir la beauté du Morvan. Tout cela m’a infiniment touché. Car, moi qui déteste l’idée de faire commerce de « ma » communauté, mais qui suis très sensible au partage sincère d’expériences pouvant être utiles, j’ai pris conscience que lorsque l’on donne, on reçoit un jour en retour.
Que vous ayez participé ou pas à cette cagnotte, que vous soyez fidèle de la première heure ou tout récemment arrivé sur Misc, merci tout simplement d’être là et d’aimer vous aussi les petits poilus !
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