Ou comment agencer ce lieu de la maison à vocation hautement fonctionnelle.
OMG le dernier Pogress Report de l’entrée date de janvier 2016 ! Ce n’était que le second point de chantier sur le blog. Nous étions des bébés de la réno 😉 Pour me rattraper, j’ai prévu un long développement en 3 posts cette semaine. L’entrée est tout de même une pièce très importante dans une maison, elle mérite qu’on s’y attarde. Dans notre Dreamhouse, elle a d’ailleurs servi de base à la conception de toute la maison car je souhaitais absolument conserver le sol d’époque en carreaux de ciment.
Pour commencer, aujourd’hui je vais revenir sur les enjeux fonctionnels de notre entrée et de ce qu’il a fallu mettre en œuvre côté travaux pour atteindre nos objectifs. Demain, je vous montrerai le résultat (presque) final et, vendredi, le DIY IKEA Hack du grand meuble de rangement que nous avons imaginé.
Quand nous avons acheté la maison, l‘entrée desservait pas moins de 5 pièces, dont une salle de bain, placée de façon complètement saugrenue pile en face de la porte vitrée du perron ! Nous avons commencé par démolir cette salle de bain tandis que nous construisions la nouvelle pièce d’eau dans notre master bedroom.
Parallèlement, alors que nous avions déposé tout le solivage de l’étage pour en faire poser un neuf par notre charpentier, nous laissions une ouverture dans le plafond destinée à accueillir, tout au fond de l’entre, la trémie de notre futur escalier. Une place somme toute plus logique que pour une salle de bain familiale ;).
Nous avons aussi complètement démoli le mur de gauche (dont une porte donnait accès à l’ancienne cuisine), pour le reconstruire sans ouverture. Cela nous a permis d’y faire passer tous les nouveaux réseaux techniques (électricité et plomberie).
L’ancienne fenêtre de la salle de bain a quant à elle été remplacée par un imposte fixe. Il dispose d’un volet en bois qui se ferme et se vérouille par l’extérieur grâce à un astucieux système pensé par notre menuisier.
À droite, la porte qui menait à un petit salon a été conservée mais la pièce, complètement re-cloisonnée, s’est transformée coté entrée en WC avec lave-mains. Comme pour l’escalier, des toilettes indépendantes placées au centre d’une maison constituent un choix judicieux de conception en termes d’usages.
Enfin, durant les travaux, en plus d’isoler les murs extérieurs et la toiture, nous avons aussi isolé la totalité des murs intérieurs et des plafonds. Cela a permis d’optimiser le confort thermique de la maison mais aussi d’isoler phoniquement les pièces.
Ne restait plus qu’à plaquer et à enduire ce grand volume. Le challenge de la hauteur sous toiture nous a longtemps fait repousser ce chantier, pourtant indispensable pour installer l’escalier. Il nous a fallu investir dans un lève-plaques profesionnel pour venir à bout du BA13 fixé à 6 mètres du sol.
Coté peinture, tout a été traité en blanc (une finition mat de la gamme xPro3 de chez Ripolin, vendue chez Leroy Merlin). Elle est vraiment bien, tout notre rez-de-chaussée est peint avec ce blanc. Il se nettoie facilement et tient très bien dans le temps.
Pour les soubassements, sans surprise puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, j’ai appliqué un vert grisé, qui est LA couleur fil conducteur de la toute la décoration de la maison. À savoir ici la teinte « Feuille d’Olivier » des Peintures Hypnotique (elle est vendue en ligne ici sur le site du BHV).
Créer un soubassement dans une pièce avec une grande hauteur sous plafond permet d’équilibrer les volumes. La dynamique fonctionne d’autant mieux selon moi que le sol est très graphique, que l’œil ne bute pas contre un mur dans le fond (mais poursuit son exploration via la fenêtre) et que la teinte est en harmonie avec celle des portes.
Pour l’éclairage de l’escalier, j’ai choisi 2 appliques bidirectionnelles peu profondes. Elles sont en métal blanc mat, leur design est très sobre (c’est le modèle Nymåne chez IKEA, un tout petit prix pourtant de très belle facture). Je ne savais pas encore quelle orientation déco j’allais donner à cette entrée. Le choix d’un luminaire au style neutre (ni ethnique, ni rétro) permettait ainsi de se laisser tout le temps de la réflexion. Quand on est dans les travaux, même si on est souvent impatients que ça se termine, il est bon de ne pas mettre la charrue avant les bœufs 😉
Dernière étape : peindre le sol ragréé correspondant à l’emprise de l’ancienne salle de bain. Nous avons utilisé pour cela la même peinture que pour tous les autres sols du rez-de-chaussée.
Et puis le grand jour est arrivé ! En 48 heures, notre escalier était posé. Une merveille en chêne massif réalisé sur mesure par notre menuisier et ses équipes.
La merveille ! À plus d’un titre à nos yeux. Déjà je trouve que c’est un travail artisanal remarquable, fruit d’une étroite collaboration entre l’expertise et le savoir-faire de l’artisan et les attentes esthétiques du client (moi !). Et autant vous dire que je suis une cliente assez exigeante 😉 Le secret, comme souvent, c’est de prendre son temps. Le temps de bien exprimer son envie, de vérifier le dessin du menuisier, de passer à son atelier choisir l’essence du bois et valider l’épure de l’escalier. Tout ce process de création est fascinant à observer. De même que la pose le jour J !
L’arrivée de l’escalier nous a changé la vie. Fini l’échelle de chantier pour accéder à l’étage et la peur des chutes ! Place à un 2 quart tournant hyper confortable, sculptural tout en étant léger à l’œil grâce à l’absence de contremarches. On a enfin pu commander la machine à laver destinée à trouver place dans la salle de bain de l’étage. C’était le dernier équipement qui manquait à la maison pour bénéficier de tout le confort moderne 😉 Je peux vous dire qu’on a fêté comme il se devait la fin des lessives aux seaux de chantier sur la terrasse !
L’escalier a par contre engendré un problème de taille… j’ai du revoir toute la conception que j’avais en tête ! Au départ, j’avais imagé installer de grands placards toute hauteur sur le long mur de notre entrée. Mais cela aurait occulté toute la lisibilité du dessin de l’escalier. Or, je voulais le voir en entier. Comme je privilégie cependant toujours la fonctionnalité des espaces, il a fallu que je repense entièrement l’aménagement intérieur afin que tout ce que j’avais prévu de ranger dans cette entrée rentre dans des meubles bas.
Réajuster ses plans initiaux est un classique des chantiers, imprévus ou pas. C’est une gymnastique de l’esprit que l’on doit accueillir comme un défi supplémentaire plutôt que comme une contrariété indépassable. Cela apprend aussi à anticiper suffisamment pour que le chantier avance, mais pas trop non plus pour pouvoir conserver de l’agilité. Je vous montre le résultat demain si vous voulez 😉