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Ou comment optimiser la conception d’une petite salle de bain (avec un petit budget).
La création ou la rénovation des pièces d’eau dans un logement est très souvent un casse-tête. Alors avec une mini surface et un budget contraint, il faut redoubler d’astuces ! Durant quelques semaines, j’ai planché sur cet espace destiné aux invités de notre Dreamhouse et j’ai fini par trouver une configuration qui me plaît.
Située à l’étage de notre maison, sous combles assez prononcés sans ouverture, le défi de la conception était plutôt grand. Il faut dire que notre programme (entendez les fonctions attendues) n’est pas mince : baignoire duo, WC et machine à laver. Voici donc un post pour vous montrer la physionomie future de cette salle de bain, mes pistes pour la décorer et surtout, mes retours d’expériences relatifs à la conception.
Ma méthode pour optimiser notre petite salle de bains
Si vous aviez lu mon post « Bien concevoir sa cuisine« , vous allez voir que j’ai procédé de la même manière que pour notre cuisine ouverte :
- j’ai commencé par bien réfléchir à nos besoins (baignoire duo, WC, machine à laver, radiateur sèche-serviettes…) tout en listant la totalité des choses à caser (bac à linge sale, produits d’hygiène corporelle, produits d’entretien, linge de bains, lessives, poubelle…). Cela m’a permis d’avoir une bonne visibilité de la répartition des besoins entre rangements ouverts et fermés
- une fois cet inventaire exhaustif établi, j’ai pris le parti d’une salle de bain bordée de verrières aux vitrages clairs pour garder le grand plateau de l’étage le plus ouvert visuellement possible (quand nous aurons des invités, l’étage leur sera réservé, cette conception à la manière d’une chambre d’hôtel s’avère donc possible)
- restait à dissimuler les WC au maximum
- ensuite, j’ai simulé grossièrement les volumes in situ avec des cartons et je me suis assurée que les circulations restaient fluides (en n’oubliant pas les ouvertures et les fermetures des futurs placards et tiroirs)
- j’ai calculé quelles étaient les dimensions minimum nécessaires à chaque fonction pour multiplier les gains de place (porte de 60 centimètres de large, machine à laver installée dans la profondeur des combles, vasque de 35 cm de profondeur…)
- pour la porte d’entrée, j’ai opté pour une porte coulissante sur le mur extérieur (et non intérieur)
- je me suis renseignée sur la faisabilité d’un grand miroir sur-mesure (un « mur à mur » épousant la pente) pour mettre au dessus de la vasque ; même si cela a un coût, ça reste abordable compte tenu du gain en luminosité
- puis j’ai arrêté tous les emplacements techniques (VMC, éclairages, interrupteurs, prises électriques…)
- j’ai enfin validé avec Benjamin que mon ébauche de plan respectait bien les normes de sécurité (distances entre éléments électriques et points d’eau…) et les lois de la physique relatives à l’écoulement des eaux sales
Ce n’est qu’après avoir remué tout cela dans ma tête, et gribouillé nombres d’ébauches sur papier, que je suis passée à la conception 3D (j’utilise SketchUp depuis le début de nos travaux).
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Les pistes déco pour notre petite salle de bains
Pour notre mini salle de bain, j’ai pensé à la fois global (à l’échelle de la totalité de l’étage), pour que le résultat soit harmonieux, et spécifique, en décidant de partir d’un élément décoratif fort.
Je me suis donc appuyée sur :
- la tonalité décorative générale de l’étage : une boite blanche peinte en Hypnotik Blanc ensoleillé, y compris le plancher, rehaussée d’un camaïeux de couleurs neutres et chaudes
- une envie d’introduire un matériaux fort et brut
- un fil conducteur liant le tout (à savoir une influence asiatique, via des estampes ramenées de notre récent voyage à Taïwan)
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L’élément décoratif le plus fort dans cette salle de bain sera assurément la présence XXL de plantes vertes. Contrairement au rez-de-chaussée de la maison qui est plongé dans le noir en notre absence, à l’étage, il y a deux fenêtres de toit ce qui me permet de végétaliser à outrance !
L’idée est triple :
- faire un rappel chromatique à l’étage de la couleur verte qui domine la déco du rdc
- créer un cocon végétal (qui, accessoirement, sera très facile d’entretien pour l’arrosage)
- flouter le vitrage clair de la verrière grâce au rideau végétal
À défaut d’une baignoire adossée à une baie vitrée avec vue extérieure, je réalise à ma façon un vieux rêve ramené de mes voyages en Asie où j’ai parfois loué des chambres très roots avec salle d’eau ouverte sur l’extérieur.
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Mes astuces petits budgets pour notre petite salle de bain
Une fois ces pistes déco en tête, j’ai commencé mes recherches par la baignoire. Pour cela, j’ai fait le tour des principaux showrooms parisiens (Duravit, Allia, Ideal Standard, Envie de Salle de Bain, Espace Aubade…) avec un objectif principal : tester le confort des baignoires.
Sans surprise, une baignoire simple à encastrer, en acrylique et de petites dimensions (170 x 70) sera beaucoup plus économique qu’une baignoire îlot majestueuse (190 x 90), en acier émaillé ou en céramique sanitaire. À Paris, nous avons une petite baignoire mais nous n’avons jamais pris un bain dedans, pas même une seule fois ! Au delà de nos préoccupations écolo, nous n’aimons pas spécialement ça. Cela dit, je dois reconnaître que, même sans enfant en bas âge, une baignoire est toujours un plus dans une maison, ne serait-ce que pour faire tremper quelque chose et, en ce qui nous concerne, donner occasionnellement un bain à nos chats. Bref, c’est le choix que nous avons fait pour la salle de bain de l’étage malgré sa toute petite taille (3 mètres par 2 mètres 50 en sous pente).
Pour des raisons esthétiques, j’ai envie d’installer une baignoire duo. La symétrie des deux dossiers identiques me plaît et, si nous décidons de prendre un bain ensemble avec Benjamin, ce sera possible 😉 Côté dimensions, je tacherai de privilégier une 170 x 75 bien que la dimension la plus répandue pour une duo soit de 180 par 80 centimètres. Une baignoire duo ne coûte pas beaucoup plus cher qu’une baignoire simple, par contre, les choix sont plus limités.
En aucun cas je ne chercherai le tarif le plus bas possible mais simplement un bon rapport qualité-prix. Pour le moment, mon choix n’est pas arrêté. Il me reste le showroom de Jacob Delafon à aller voir. Chez Leroy Merlin, ils ont beaucoup de références en ligne mais ils n’exposent quasiment rien (en tout cas ni à Ivry, ni à Tours).
La bonne idée, à la fois déco et petit budget, avec une baignoire à encastrer c’est de ne pas acheter le tablier (qui coûte parfois pus cher que la baignoire !) mais de prévoir un tablier DIY habillé du même revêtement mural que le reste de la salle de bain.
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Je n’ai pas encore creusé la question de la robinetterie. Pour avoir déjà conçu 3 pièces d’eau (cuisine, salle d’eau et WC), je sais que le budget peut vite exploser si on veut de la qualité qui durera dans le temps. L’originalité a un coût aussi. Une robinetterie noire, blanche, dorée ou cuivrée ne coûtera pas forcément plus chère mais le choix sera plus limité et composer un ensemble cohérent pour toute la salle de bain pourra s’avérer être un challenge avec un petit budget. Donc, pour ne pas faire exploser la note, mieux vaut rester classique et opter pour de l’inox. J’ai aussi appris qu’une robinetterie encastrée était plus chère qu’une robinetterie classique à poser « sur plage ». Pas de chance, c’est ce que j’ai l’intention de mettre 😉
Avant de poursuivre sur les autres éléments, je vous montre mon moodboard : des couleurs claires, une texture wabi sabi et de la pierre naturelle (encore et toujours #passioncailloux !). Mon inspiration principale est la salle de douche de la journaliste danoise Hélène Wagn (photo : Case Study) mais aussi des motifs Morris and Co que j’envisage de mettre dans les chambres. Autour de la vasque en pierre, on retrouve de la peinture Velours de Peinture de Libéron et plusieurs pistes pour la faïence.
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Je pensais que la vasque à poser en pierre de rivière représenterait un budget conséquent mais j’ai trouvé une adresse à Paris qui les propose à seulement 69 euros avec la bonde ! C’est chez Scandilodge à Bastille. Ils m’ont expliqué qu’ils les faisaient fabriquer au Vietnam, à partir de rebus de pierres utilisées pour des bacs douches, d’où le petit prix.
Pour le meuble vasque, ce sera un DIY. Cela nous permettra, en plus d’économiser des sous, de disposer d’une structure complètement sur-mesure. Coté design, je vais privilégier un meuble suspendu pour alléger au maximum les volumes. J’ajouterais des pieds fins si il s’avère que c’est indispensable. Je préférerai m’en passer mais Benjamin me dit qu’il le faudra car notre mur en placo ne supportera pas à lui seul le poids.
Concernant la verrière, je me suis renseignée en amont de la conception sur les dimensions standard des verres vendus chez leroy Merlin et j’ai optimisé les plans en fonction. Les verres clairs sont bon marché, contrairement aux verres translucides (striés, armés…). Ce qui coûte cher, c’est la structure de la verrière elle-même (en métal). Si en plus vous avez une pente de toit, il faut soit renoncer à vitrer la totalité du mur concerné, soit faire appel au sur-mesure… et qui dit sur-mesure dit budget qui explose. Nous achèterons donc les verres standard chez Leroy Merlin en faisant couper en biais les verres nécessaires (le trait de coupe ne vaut que quelques euros, je ferai des gabarits en papier épais en amont) et nous construirons une verrière en bois DIY adaptée à notre besoin.
Pour ce qui est du revêtement mural, mon choix n’est pas encore arrêté mais je procède de la même façon en cherchant à identifier en amont les matériaux pour optimiser la conception en limitant les coupes futures. Je suis retournée dans les showrooms que j’avais listés dans mon post « Réussir sa cuisine avec un petit budget » et j’ai vu beaucoup de jolies choses. Cette faïence « Médina » imitation zelliges par exemple chez Surface (70 €/m2 TTC). J’aime les zelliges depuis toujours mais on en voit tellement ces dernières années que j’ai peur de saturer à peine le chantier terminé. Cela dit ce modèle en 6,2 x 12,5 cm me plaît beaucoup bien que je ne pense pas qu’il ira avec ma vasque.
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Autre piste : partir sur une toute petite mosaïque. Ci-dessous en photo, une merveille en travertin véritable de chez Carrelages du Marais. Magnifique mais hors de prix ! D’une façon générale, les mosaïques sont beaucoup plus chères. Il existe cependant des carrelages effet mosaïque qui sont en fait des plaques prêtes à poser. C’est l’option que je choisirais si je retiens cette idée déco.
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Autre envie : du travertin ou plutôt une imitation en grès cérame, un matériaux très accessible et résistant. J’ai trouvé chez Raboni à Bastille un modèle qui n’imite pas le travertin mais une pierre plus simple qui irait très bien je pense avec ma vasque en pierre… et à seulement 42 € TTC du m2 !
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Autre repérage, ce grès cérame imitation métal oxydé à 58 € que je trouve très réussi et qui présente l’énorme avantage d’être blanc ce que je n’avais jamais vu en imitation métal oxydé… mais qui est un format 20 x 20 cm ce qui implique un style vers lequel je n’ai pas très envie d’aller. Pour info, je l’ai trouvé chez Décocéram, dans leur showroom boulevard Richard Lenoir qui est assez bien achalandé.
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Enfin, dernière option, repartir sur un béton ciré ! C’est le choix que nous avions fait pour le plan de travail de notre cuisine (avec du Mercadier) et, bien que la mise en œuvre ait été un peu fastidieuse, nous sommes plus que ravis de notre choix. Il ne me semble pas que le budget serait plus élevé qu’un carrelage mais surtout, cela permettrait de traiter toutes les surfaces avec un même produit sans aucun joints disgracieux… à suivre donc…
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L’objet de ce post était de commencer à partager avec vous mes retours d’expériences sur la conception de notre petite salle de bain avec un petit budget. Cependant, dans le cadre de mes recherches, j’ai vu beaucoup de jolies choses très inspirantes et plein de bonnes idées qui n’étaient pas forcément adaptées à notre projet. Je les ai tout de même mises de côté et je publierai bientôt un post regroupant tout cela 😉
