Une alternative bon marché quand vous ne trouvez pas ce que vous voulez en chinant.
Parce que tout le monde n’a pas des trésors de famille ayant décorés d’anciens châteaux ou maisons bourgeoises. Parce que, sur Le Bon Coin, feuilleter les pages consacrées aux tableaux peut s’avérer très fastidieux. Parce que, sur les brocantes, on a plus de chance de tomber sur une croute que sur une beauté. Et parce que, sur Selency, les prix sont souvent élevés, voici une solution alternative : l’impression sur toile montée sur chassi !
Ce n’est pas un DIY stricto sensu mais plutôt un retour d’expérience comme j’aime le faire ici. Je vous raconte donc…
À la base, pour décorer notre cuisine, j’avais envie d’un portrait ancien dans le style de l’étude florentine de Flandrin que j’avais vue sur le site de Muzéo (une entreprise spécialisée dans la reproduction d’œuvres d’art dont je vous avais parlé ici). Je m’apprêtais à commander la toile quand je constata qu’il n’était pas possible d’acheter un format inférieur à 36 cm par 30 cm. Hors, j’avais une idée très précise de là où je souhaitais l’accrocher et ces dimensions étaient trop grandes.
Il me fallait trouver une alternative. Bien que peu convaincue à priori sur le résultat potentiel, j’ai tout de même décidé de tester l’impression sur toile. Une fois trouvés sur le net des fichiers numériques de tailles suffisantes des tableaux de Flandrin, j’ai commencé mon bench de sites ad hoc. L’offre est grande et le choix pas évident car ce sont toujours des photos modernes qui sont montrées. Donc pour se rendre compte d’un rendu « tableau », ce n’est facile.
Mon choix s’est porté sur le site Bonjour Toile pour plusieurs raisons. La première c’est parce que j’ai lu un post convaincant d’un photographe l’ayant testé. Ensuite, pour son interface simple et efficace mais aussi et surtout surtout parce qu’on peut y imprimer un format personnalisé, dès 20 cm sur 20 cm !
Les tarifs sont très accessibles (à partir de 9 euros). L’épaisseur de cadre de 3 cm idéale. Et la qualité d’impression impressionnante. Il y a même un kit de fixation inclus dans le prix. Quant à l’emballage, il est irréprochable et l’envoi très rapide.
Comme vous pouvez le voir, j’ai choisi d’imprimer des portraits datant du XIXe siècle. Flandrin étant décédé en 1864, j’imagine que ses œuvres sont tombées dans le domaine public depuis 1964 et que la question des droits ne se pose pas vraiment dans le cadre d’une reproduction à titre personnel. J’avoue n’avoir aucune connaissance spécifique sur ce sujet (notamment en ce qui concerne les ayants droits ou les droits de ceux, musées ou autres, ayant numérisé les œuvres). Je vous sensibilise cependant à la question. Le mieux étant d’effectuer ses recherches sur des bases de données « ouvertes » ou « libres de droits » comme celles disponibles via le moteur « Collections » du ministère de la Culture. On y trouve d’ailleurs les Flandrin 😉
Petits conseils pour procéder au mieux : une fois votre visuel trouvé en format image, ouvrez-le dans un logiciel approprié de type Photoshop pour afficher ses dimensions. Il doit faire au minimum 20 cm par 20 cm pour une impression identique de 20 x 20 cm. Imprimer au delà serait un non-sens car l’image serait dégradée. Sachez qu’au besoin, vous pouvez recadrer votre image dans l’interface. Choisissez ensuite la fonction « miroir » comme finition pour les bords du cadre (vérifiez le rendu mais c’est souvent la finition la plus appropriée).
Pour renforcer l’aspect tableau, vous pouvez ajouter des clous de tapissier sur le cadre. Ce sont des clous à tête large. On en trouve dans toutes les grandes surfaces de bricolage. Quelques clous suffisent.
Personnellement, j’ai poussé l’expérimentation jusqu’à badigeonner la toile de vernis à craqueler des Frères Nordin. Je ne vous le conseille pas spécialement car cela fragilise la toile qui n’est pas du tout prévue pour cela. Mais si vous voulez vous lancer, sachez que cela donne une brillance particulière à la toile, une sorte d’aspect « peinture à l’huile » qu’elle n’a pas sans cela.