Découvertes et coups de cœur.
Alors que toute la planète déco se régale à Milan, je savoure encore toutes les belles choses que j’ai vues la semaine passée lors de cette grosse semaine culturelle que je vous avais annoncée ici.
Avec Instagram, je réalise que j’ai tendance à privilégier les stories et le feed pour vous montrer mes découvertes au détriment de Misc qui me sert surtout à vous annoncer les événements à venir. C’est particulièrement vrai pour cette rubrique « Arts & Crafts » est c’est bien dommage car, au final, ça reste de loin ce que je préfère dans l’univers des Arts décoratifs.
Je me rattrape aujourd’hui avec une sélection de ce qui m’a le plus impressionné, mon petit musée idéal en sorte.
Lundi, nous étions en week-end prolongé à la Dreamhouse mais dès mardi, direction les arcades de la rue de Rivoli et les salons cossus du Meurice pour découvrir La Promenade du Collectionneur II organisée par la Galerie Gosserez et Maison Parisienne. Une vingtaine d’artistes et de designers y étaient représentés. J’ai hésité à y aller à cause de ce que je venais d’apprendre sur le propriétaire du palace (cf. l’appel au boycott de Cloney). Mais comme le disait avec humour Sophia Aram sur Inter, ces questions sont compliquées…
Bref, j’y suis passée et, à côté des créatrices Simone Pheulpin et Bénédicte Vallet que j’adore depuis longtemps, j’ai découvert le travail de Frédéric Mulatier qui unie magnifiquement le végétal et le minérale en réalisant des poteries sur des structures en osier.
Juste en face, au jardin des Tuileries, le PAD Paris a tenu une fois de plus ses promesses. Je vous le dis tous les ans, c’est un magnifique salon, une prestigieuse vitrine des arts décoratifs et de la création contemporaine.
L’une des premières œuvres qui a attiré mon regard fut un grand tableau constitué d’un camaïeu de soieries présenté par la galerie Mouvements modernes (photo d’illustration du post). Sans le savoir, j’admirais une pièce du talentueux François Mascarello !
Sur le stand de la Carpenters Workshop Gallery, j’ai adoré la scénographie à base de jute et de plâtre de Nacho Carbonell.
Autre passage obligé sur le stand de la galerie Negropontes qui présente toujours de très belles pièces, comme ici une superbe console en marbre et laiton d’Hervé Langlais.
Chez Galerie Dutko, j’ai admiré l’évolution du travail de Lauren Collin, qui sculpte le papier au scalpel en y ajoutant ici une forte présence dorée.
Enfin, pour boucler la boucle, chez Maison Parisienne, j’ai salué à nouveaux Simone et Bénédicte, les deux artistes contemporaines qui produisent des pièces dont je rêve le plus pour ma maison.
Le lendemain était une journée consacrée à notre petite Resku. Elle se faisait opérer à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort (rien de grave, juste sa castration). J’en ai profité pour visiter le musée Fragonard, l’un des plus anciens musées de France ! Il a été créé en 1766, en même temps que l’École royale vétérinaire de Paris. Si vous aimez les cabinets de curiosités, les ambiances fin XIXe et que vous avez le cœur bien accroché, il devrait vous plaire.
Jeudi, direction l’Opéra de Paris. Pas pour assister à un ballet mais à l’occasion d’un “Rendez-vous d’Exception” Visite exceptionnelle des ateliers Matériaux composites et Sculpture de l’Opéra national de Paris, organisé dans le cadre des Journées européennes des Métiers d’art (JEMA).
La visite a duré 2 heures et je peux vous dire qu’elle était si passionnante que je serais bien restée 2 heures de plus pour explorer d’autres départements de cet immense bâtiment du 12 étages (dont 6 sous terre !). On imagine pas le travail colossal des ateliers derrière chaque spectacle. Pour réaliser les décors, les contraintes sont bien au delà de celles des secteur du cinéma ou de événementiel : les décors d’opera, la plupart du temps monumentaux qui plus est, doivent pouvoir se démonter rapidement, être stockés longtemps sans se dégrader, voyager, se remonter au bout du monde et ne jamais peser plus de 80 kg par pièce !
Enfin, j’ai terminé cette semaine arty avec la visite du salon Art Paris. Je n’y étais pas allée depuis quelques éditions et j’ai été ravie de cette redécouverte. J’y ai retrouvé des artistes comme Olga de Amaral (galerie Valérie Bach – La Patinoire Royale) ou Brigitte Bouquin Selles (galerie Desprez Breheret sur le stand d’IDEAT).
Sur ce salon, l’art aborigène était bien représenté (ici l’artiste John Mawurndjul – Galerie ARTKELCH). Je l’aime depuis l’adolescence cet art et il me fascine toujours autant.
Enfin, parmi mes gros coups de cœur, j’ai découvert les œuvres de Eudes Menichetti (galerie Eko Sato) et ses assemblages de milliers de clous, agrafes et punaises, les pierres sculptées de la mexicaine Paula Cortazar (gallery Nosco) et les plâtres d’Alicia Penalba (galerie Jean-Marc Lelouch), une artiste argentine, décédée en 1982.
J’espère que ce petit mémo vous aura plu si jamais vous n’aviez pas eu l’occasion de tout voir sur Insta. D’ailleurs, si vous souhaitez en voir un peu plus, je laisse pour quelques jours encore mes stories à la une « PAD » et « Art Paris ».