© Marine Breynaert

© Marine Breynaert

Rencontre entre éléments industriels et matériaux précieux.

La première fois que j’ai vu une lampe de Marine Breynaert, c’était à la boutique du Musée des Arts décoratifs il y a plus d’un an, c’était d’ailleurs une des premières images que j’avais postées sur Instagram. Récemment, c’est en lisant le post consacré à l’intérieur d’Augustin Trapenard sur The Socialite Family, que j’ai découvert que Marine Breynaert faisait aussi des bougeoirs et des cendriers. Le chanceux chroniqueur culturel a même confié à Marine Breynaert la réalisation de tous les luminaires de son grand appartement !

Les pièces métallurgiques sont au cœur du process créatif ici. Et pour cause car en 2008, à Bordeaux, c’est dans l’usine familiale de moteurs industriels que Marine installe son atelier. Jeune diplômée de l’ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris), elle récupère les lourdes pièces en acier brut qui l’entourent. Elle trie, dégraisse, polie, ponce, assemble, soude et commence à assembler les différents élément pour en faire des lampes. Redonner vie à des objets l’amuse : « C’est ce qui m’a guidé au début. Je trouve ça très amusant de transformer des matériaux voués à être jeter. C’est ludique et techniquement, il y a un vrai challenge (…).  J’ai appris à apprivoiser le métal. C’est un matériau subtil et compliqué à travailler. Il y a tellement d’alliages différents qu’on ne sait jamais sur quoi on va tomber, surtout quand on fait de la récupération ».

© Marine Breynaert

© Marine Breynaert

À l’acier, Marine associe du laiton, du marbre blanc ou même de l’or dans une architecture complexe, inspirée du Bauhaus du début du XXe siècle. Le contraste est saisissant. D’un univers industriel brut, on aboutit à de vrais objets bijoux. Une illustration spectaculairement réussie des merveilles qu’un esprit créatif peut donner au concept de la récupération !

Source : Marine Breynaert.