© Jérôme W. Bugara – Clover
Coup de cœur pour le raku de Kaolin Créations.
Clover est un restaurant parisien du quartier de Saint-Germain-des-Près ouvert depuis fin 2014. Je suis passée devant par hasard sans savoir qu’il appartenait au chef étoilé Jean-François Piège.
En fait j’ai tellement flashé sur la déco que j’ai poussé la porte pour demander qui était à l’origine de l’aménagement. Il s’avère que la conception a été assurée par l’architecte Charlotte Biltgen (une ancienne DA d’India Mahdavi) et la maitrise d’œuvre par Jérôme W. Bugara, Jean-François Piège a bon goût, c’est connu 😉
Ce qui m’avait interpelé c’était le dialogue entre le bois et la céramique au mur. Et puis, quelques semaines plus tard, sur un salon, je m’arrête sur un stand, l’œil happé par le magnifique travail de Fabienne L’Hostis (de Kaolin Créations) qui me présente sa passion pour le raku… et là, dans l’enthousiasme de nos échanges, j’apprends que c’est elle qui a réalisé la fameuse céramique murale du Clover ! Le monde est si petit 😉
Fabienne nous explique sur son site que le raku signifie « le bonheur dans le hasard ». Et poursuit : « C’est une poterie cuite suivant un procédé japonais employé depuis le XVIème siècle. La pièce est tournée ou modelée en grès, suivie d’un long polissage et cuite à 1020°. Après la pose de l’émail, elle sera de nouveau cuite à 960° avec un défournement immédiat. Le choc thermique qui en découle provoque des craquelures qui se révèleront par un enfumage dans un récipient rempli de copeaux de bois. »
© Charlotte Biltgen – Clover
Aujourd’hui, en écrivant ses lignes, je découvre sur la page dédiée au projet Clover du site de Charlotte Biltgen qu’elle en parle ainsi : « Craquelé après un brûlage tout ce qu’il y a de plus culinaire, le raku tapisse les murs d’une peau de céramique parcheminée et enveloppante comme une croute de pain. Cette terre cuite japonaise d’abord dédiée à la vaisselle et aux accessoires de la maison trouve en version carrelage un nouveau caractère bien trempé à la flamme. (…) Cet enchevêtrement de céramique brut est rehaussé par une frise de shingle, ces tuiles de bois en red cedar utilisées aux États-Unis pour recouvrir les maisons. Ce matériau d’extérieur souffle une peau d’écaille végétale sur le raku encore fumant. »
© Kaolin Créations
Ça me démange depuis un moment de me mettre à la poterie et particulièrement au raku dont, à ma manière, je m’inspire parfois pour mes propres créations (comme ici). Il se trouve que dans le micro village de la dreamhouse, il y a justement une céramiste qui donne des cours et qui pratique le raku… lucky me !
Sources : Jérôme W. Bugara, Charlotte Biltgen et Kaolin Créations.