Paris – 11e – 147 rue du Faubourg Saint-Antoine
« Vivre avec – Vivre ensemble – Vivre en France »
Tout a été dit cette semaine, de l’immense tristesse pour les disparus et les blessés à la reconnaissance pour les forces de l’ordre et les personnels soignants ; de notre douleur et de notre rage ; du recueillement et du deuil national ; de notre peur légitime et de nos larmes mais de notre volonté de rester debout, ensemble, solidaires ; de la difficulté à comprendre mais de l’urgence d’agir ; du danger des amalgames et de l’affirmation des valeurs de la République ; du risque qui est là, présent, pour nous comme pour beaucoup d’autres peuples sur la planète, mais de l’urgence de célébrer la vie et tout ce qui fait notre art de vivre…
Il nous faut à présent « Vivre avec – Vivre ensemble – Vivre en France » comme l’a titré si justement M, le magazine du Monde hier.
Revenir ici n’est pas simple. Je l’ai dit sur Instagram et dans le commentaire du post publié hier comme un acte manqué me forçant à reprendre la parole malgré moi. Je suis restée sans voix toute la semaine, incapable de trouver les mots autres que ceux du bandeau en page d’accueil indiquant que j’avais annulé la publication de tous les posts planifiés.
Vendredi dernier, nous étions en Bourgogne depuis quelques jours à travailler sur le chantier de notre dreamhouse, sans télé, sans chaîne d’info continue, sans image du carnage et de la traque avec le sentiment ambivalent d’être en sécurité dans notre refuge loin des tumultes du monde et tristes face à notre impuissance pour aider à panser les plaies… Face à une catastrophe naturelle, comme celle du Japon où nous étions en mars 2011, on peut se raisonner mais face à l’ignoble barbarie humaine, comment ne pas sombrer ? En aimant encore plus fort ses proches, en prenant soin les uns des autres, en adoptant un chaton de la dreamhouse…
Chacun à notre façon, nous ferons comme nous pourrons.
Ici, avec Misc, j’essaye de partager de belles choses inspirantes qui font du bien. Ça ne sauve aucune vie, ça ne résout aucun des dramatiques problèmes du monde mais j’espère que ça apporte, au moins de temps en temps, un peu de baume au cœur… Je reprendrai la publication lundi prochain en espérant ne plus avoir jamais à l’interrompre…
Marianne – Paris – 13 novembre 2015