© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
Quand j’étais jeune (et passablement stupide, j’en conviens aisément), j’avais une vraie aversion pour le concept de « maison de campagne ».
Je ne voyais pas l’intérêt de la campagne. La mer oui, la montagne, oui… mais la campagne, je me figurais cela comme terriblement ennuyeux…
Un soir de décembre 2013, à la veille de Noël, alors que toutes mes idées reçues étaient loin derrière moi, on signait chez le notaire l’achat de notre petite maison posée au milieu d’un champ, notre paradis sur terre.
Les clés en poche, on a tout de suite filé à la dreamhouse. Il faisait nuit, le ciel était constellé d’étoiles. Face à la maison, à 5 mètres, il y avait des centaines de points lumineux… les yeux d’un immense troupeau de moutons ! C’était magnifique : un concentré sensoriel dingue, un émerveillement face la campagne… celle des animaux.
© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
J’ai mis un peu de temps à comprendre. Ado, je confondais la campagne avec mes horizons d’alors entre coteaux tourangeaux plantés de vignobles pour lesquels je n’avais pas d’attirance particulière (j’ai d’ailleurs appris depuis que ce sont les terres les plus polluées tant les raisins sont inondés de pesticides) et Beauce, plate et monotone. La seule campagne qui trouvait grâce à mes yeux c’était celle, très vallonnée, de Toscane, remplie d’oliviers et de coquelicots. Je ne connaissais pas la campagne des bocages, des pâtures et des cours d’eau… J’étais bien allée une fois ou deux en Normandie mais côté littoral.
Quand, avec Benjamin, on a exploré la Bourgogne et qu’on a découvert le massif du Morvan avec ses forets de sapins, ses lacs, ses terres trop pauvres pour l’agriculture mais pleines de pâtures pour les animaux, on a eu un coup de foudre immédiat. On a su tout de suite que c’était là qu’on voulait vivre. Souvent, là où sont les animaux, les paysages sont (encore) préservés… C’est une leçon ramenée du Tour du monde : savoir apprécier le lien entre faune et paysages.
Après les moutons, on a fait la connaissance de tous les chats du village et aussi de Pompon et de Princesse, le couple improbable « âne » & « petit cheval non identifié mais pas poney » qui, régulièrement, quittent leur champ pour descendre au lac ou se balader sur les chemins alentours.
Il y a des chevaux aussi à côté de chez nous. On les voit souvent à l’entrée du village dans des petits enclos éphémères faits de ficelles tendues. Ils y restent quelques jours, le temps de « tondre » les herbes folles qui, au printemps, envahissent tout. Ces derniers temps, un fougueux à crinière peroxydée s’est amouraché de Princesse et la courtise plus que de raison 😉
Les moutons ne sont pas en résidence dans notre pré, ce sont les vaches les locataires ! D’avril à octobre dernier, six jeunes vaches ont pris leurs quartiers d’été : trois marrons (des charolaises) et trois blondes (des belles d’aquitaine), « nos » super curieuses qui, dès qu’elles entendent la tondeuse à gazon, rappliquent du bout du champ. Cette année, on a hâte de faire la connaissance des nouvelles !
© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
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